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L’amour, c’est oui ou c’est non ?

Faites-vous partie des personnes qui ne croient plus en l’amour ?
Episode 1

À chaque fois c’est la même chose ; au début on est fous d’amour et puis un jour, c’est la déception. La routine.

Et si vous êtes idéalistes – trait dominant des neurodivers quand ils ne sont pas en colère contre la vie (et eux-mêmes au demeurant) – pas question de faire des compromis, vous savez ces choses qui nous obligeraient de renoncer à soi-même !

Avec un peu de jugeote on se rend compte que nos exigences varient entre « très élevées » et « tout à fait irréalisables » et pourtant il n’est pas question de faire de compromis.
Et s’il nous venait l’envie de baisser le niveau de mes exigences, surgiraient des mots ou des comportements incontrôlés qui me trahissent. Si vous êtes là, c’est que vous connaissez cet instant où vous dites précisément les choses qu’il ne fallait pas dire ?

Pour apprendre à vous ajuster, je vous donne un petit exercice à faire :

Prenez une feuille et un crayon et faite la liste de toutes les qualités que devrait avoir votre partenaire idéal. Uniquement des adjectifs (minimum 10).

Attention : les descriptions physiques ne comptent pas, l’amour n’est pas un supermarché !

Ensuite faites une  deuxième liste de ce que vous n’aimeriez pas que cette personne soit, ou fasse. Au moins 5 adjectifs et 5 comportements.

 

Une fois les listes faites, lisez à nouveau les mots de la première liste en comprenant que ce que vous venez de décrire comme qualités sont les vôtres. Et oui, vous éralisez également que ce que vous n’aimez pas, ainsi que ce qui ne serait pas acceptable comme comportements de votre futur amoureux, sont précisément tout ce que vous « cherchez » à être.

Et oui, cet autre que vous cherchez, c’est vous. Dommage, cette personne est déjà prise !

Je ne vais évidemment pas vous dire que pour l’AMOUR, c’est raté d’avance, non, surtout pas ! Prenons seulement conscience que pour l’instant nous ne pouvons aimer que ce qui nous ressemble, ou du moins tant que nous n’avons pas encore fait le tri. Car, en restant sur nos positions, il est fortement probable que vous ferez toujours les mêmes expériences. En répétition.

Bonne nouvelle, en regardant de plus près, vos attentes vous en disent plus sur vous que ce que vous croyez.

Constaton que pour se construire dans l’enfance nous avons intégrés nos premiers modèles d’amour et de désamour, en miroir du regard des autres, mais surtout des partents ou personnes qui nous ont éduqués, et celà à partir de deux « DÉCISIONS » inconscientes et incontournable pour l’enfant que vous étiez :

  1. La première parle de tout ces choses que je faisais et que j’étais, qui faisait plaisir à papa/maman, tout ce pourquoi j’ai été aimé et félicité sont des parts de moi qui ont ancrés en moi MES OBLIGATIONS. Sans le savoir, je mettais en place mon propre “Manuel pour être Aimé”.

  2. La deuxième parle de la réciproque au premier ; soit que Tout ce que je faisais, ou était et qui ne faisait pas plaisir à papa/maman et aux autres, tout ce pourquoi j’étais rejeté, critiqué ou abandonné, tout ce pourquoi on ne pouvait pas m’aimer, est ancrés en moi comme MES INTERDICTIONS. Sans le savoir, je rédigeais tout ce qui n’était pas “aimable” et donc, tout ce qui deviendra nos insupportables.

Toutes ces années plus tard, nous vivons inconsciemment avec des « identifiants » auxquels nous obéissons à l’aveugle, alors que – objectivement – ces « modèles » nous ont été transmis à partir du désir et du besoin d’être aimés, intégrés et reconnus. Et cela vient de loin, ces modèles étaient déjà ceux intégrés par nos parents de la part de leurs parents et ainsi de suite. Nos cultures familiales, culturelles et karmiques se transmettent ainsi.

Constatons alors que plupart de ces identitaires ne sont pas « nous », ils sont des parts de nous que nous croyons (encore) DEVOIR êtes et ce que nous croyons (encore) AVOIR L’INTERDICTION d’être. 

Alors qui sommes nous ?

 

À partir de ces programmations inconscientes, le corps se chargera de nous obliger à respecter ces règles, le moteur de nos « émotions » est programmé pour respecter notre intégrité, telle que nous l’avons définie.

Nous le faisons à chaque fois que nous nous disputons. Nous le faisons également à chaque fois que nous aimons.

Exemple : Imaginez que si vous avez appris qu’il était important de ne pas prendre trop de place (*interdiction No1 dans la Top Liste actuelle), non seulement vous aurez le devoir de la boucler un peu, de ne pas trop vous montrer, de ne pas exister à outrance (etc.), mais de plus vous serez enclins à réagir négativement (agacement, colère, révolte) face aux personnes qui se permettent de prendre de la place et de parler fort. Et vice-versa ; pour cet autre, ceux qui vont lui tapper sur le système, seront ceux qui se cachent derrière leur sourire banane et leur gentillesse inébranlable.

Je vous invite alors, vous les neurodivers à observer à présent ce qui se passe en vous à l’instant.  Les « non » si faciles, comme les « oui » trop faciles, nos croyances ont la peau dure! Entre désaccord et gobage, cherchez votre place, c’est selon moi la première règle d’un neurodivers qui se respecte.

Vous les curieux, les chercheurs, les explorateurs de demain ; prenez le temps d’observer ce qui se passe en vous ces prochaines semaines ; identifiez ce qui vous dérange, agace ou énerve dans les comportements des autres en général. Observez également ce que vous pensez être « bien », dans vos morales et dans vos comportements. Même les plus petites choses vous diront de grandes choses sur vous.

Et pour continuer dans cette quête de “qui vous êtes réellement”, je vous invite à faire une liste de vos « Interdictions ». 
Posez-vous ces deux questions : 

1. Qu’est-ce que ne je supporte pas / qui m’agace chez “les gens” ?

2. Qu’est-ce que j’admire chez les autres.

Et pour la cerise sur le gâteau, vous serez certainement surpris de comprendre que vous avez devant les yeux la listes de ce que vous ne vous permettez pas (encore) à incarner, que vous voyez ici la “limite” à ne pas dépasser.  Vous avez identifié “vos ennemis”. Intérieurs et extérieurs. 

Dire OUI à soi, c’est nous libérer de nos limites imposées pour créer nos propres limites !

Tant que nous n’aurons pas fait le tri entre nos modèles et nos désir, tant que nous continuerons à revendiquer, à imposer et à interdire nos« schémas » en copié-collés, nous continuerons à imposer nos obligatoires et à refuser nos interdits. À soi, à l’autre et aux autres. C’est ici que la graine de la guerre germe. Car le vivant n’est pas en dualité, le froid ne se bat pas contre le chaud, la nuit ne fait pas la course avec le jour.

Prenons conscience que chaque adjectif a une Qualité et une limite à sa qualité qui devient son inverse. D’un Soit l’Un soit l’autre, avançons vers le “l’Un n’empêche pas l’Autre”.

Et surtout, ne me dites pas que c’est « humain” d’être en conflit ; ce serait faire déshonneur à votre diversité et à votre ouverture, non ce comportement certes ancestral a fait son temps, il est à présent totalement « désuet » et contribue au pire de notre temps.

Voilà que vient se faufiler la bonne nouvelle pour vous, les Neurodivers ; vos idéaux, vos exigences, vos ressentis, vos intuitions, vos empêchements, vos difficultés à vous intégrer, vos sentiments de rejet, d’abandon sont LES MIRACLES DE DEMAIN.

En attendant de vous en dire plus sur les différentes manières de faire ce tri, de vous initier à valider vos « différences » quelles qu’elles soient et à les utiliser au service de votre vie, des autres et du monde, je vous laisse cogiter dans votre coin.

Prenez soin de vos différences,

Au plaisir, à vous,
Anne Yvonne

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