Je m’appelle Aude Valérie Jung et j’exerce en tant que coach et thérapeute spécialiste pour les hypersensibles et les hauts potentiels. Je suis basée près de Rennes mais j’exerce également à distance.
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’une des origines possibles chez les hypersensibles et les hauts potentiels dont personne ne parle jamais, qui explique la procrastination.
Afin de permettre au plus grand nombre une possibilité de connaître mon message, vous trouverez en-dessous de la vidéo sa transcription intégrale.
Belle lecture ou écoute à vous !
LA PROCASTINATION: DE QUOI PARLE-T-ON ?
C’est, comme vous le savez, la tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser. Cette sensation d’être pris entre deux chaises, deux vécus, deux portes dans un carrefour et finalement cette incapacité à choisir. Ce comportement est en lien avec un grand sentiment, souvent de culpabilité ou d’impuissance. Et cette caractéristique impacte la vie de tous les jours familiale, sentimentale, professionnelle. Et pourtant, pour la personne qui le vit, elle a l’impression de subir des choses. C’est plus fort qu’elle !
Il peut aussi y avoir une tendance à faire les choses des fois à la dernière minute et uniquement dans l’urgence. Mais même si toutes les raisons sont valables sur le plan de la logique, la personne qui vit cette procrastination ne peut pas se fier à son mental.
LES HYPERSENSIBLES ET HAUTS POTENTIELS PLUS CONCERNES ?
Les hypersensibles et les hauts potentiels sont souvent concernés par cette tendance pour plusieurs raisons, dont nous allons ici expliquer quelques unes des origines potentielles. Rappelons que les cerveaux des hypersensibles et hauts potentiels présentent quelques singularités.
Le cerveau limbique qui gère les émotions peut totalement gouverner le néocortex en lien plutôt lui, avec nos processus de raisonnement. Et quand l’hyper sensible et ou le haut potentiel sensible est submergé par une vague émotionnelle, il peut donc moins facilement accéder à sa partie rationnelle, donc raisonnée.
L’Hyper sensible et le haut potentiel peut également souvent avoir des peurs conscientes ou inconscientes en lui par rapport à l’autre. Sa peur de mal faire, de blesser l’autre, la peur du regard de l’autre, tout cela peut aussi le conduire à retarder son action, sa prise de décision ou sa communication. Il est alors comme paralysé, pris dans ses doutes et ses perceptions qui sont la plupart du temps erronées de la réalité.
Enfin, chez les hypersensibles et le haut potentiel, parfois, il est difficile d’accorder de la valeur à ses propres opinions et idées. Ses intuitions et ses fulgurences, qu’il ne sait souvent pas lui même expliquer, ne font que renforcer son syndrôme de l’imposteur.
L’hypersensible haut potentiel agit la plupart du temps comme un caméléon en se sur adaptant dans le but de faire plaisir à l’autre. Il préfère donc souvent s’oublier, quitte à renoncer à lui même.
Il existe ensuite une autre singularité qui est liée cette fois ci plutôt au plan des pensées et de la cognition. Les hypersensibles et les hauts potentiels ont un mode de pensée plutôt divergente. On employait anciennement le terme de pensée en arborescence. Ce mode de pensée permet, quand un problème se pose, de trouver un maximum de possibilités, de solutions. Mais pour passer à l’action, il reste aussi encore à converger, à savoir à regrouper, à choisir une ou deux solutions parmi toutes ces solutions. C’est le processus de prise de décision et cela est un processus moins naturel pour les cerveaux des hypersensibles et hauts potentiels. En effet, cette convergence n’est pas un processus qui est complètement spontané. Cette convergence entraîne une sensation souvent de limitation de contraintes à respecter choisir une solution, un schéma, une approche, une seule idée et finalement, c’est du coup renoncer aux autres.
LE PARADOXE DES HYPERSENSIBLES HAUTS POTENTIELS
Le paradoxe pour l’hyper sensible et le haut potentiel, c’est d’une part qu’il a besoin de sécurité, voire de contrôle sur son environnement. Par exemple, il souhaite comprendre les mystères de la vie. Certains peuvent aller jusqu’à calculer l’âge de la mort de leurs proches ou bien le nombre d’allumettes tombé de la boîte par terre pour se rassurer, car souvent leur cerveau a horreur du vide et ne peut s’empêcher de tourner. Et en même temps, les hypersensibles et hauts potentiels ont souvent horreur d’être limités, contraints et peuvent présenter des caractéristiques “No limit”. Par exemple, être tellement absorbés dans une passion qu’ils en oublient le reste. Ou bien aimer sans compter. Dans un couple en amitié.
Et très souvent, les hypersensibles et ou potentiels n’aiment pas être définis, ni devoir se conformer, même si la plupart peuvent s’y soumettre par peur encore une fois de déplaire, donc de ne plus être aimé. Souvent, les hypersensibles et les hauts potentiels ont une quête d’absolu, d’amour inconditionnel, à savoir sans condition, donc sans limites. Un besoin de fusionner avec l’autre, d’avoir des relations en profondeur.
Et certains sont des chercheurs de sensations, sans passion, sans émotions, sans sentiments. Certains vont trouver la vie fade et s’ennuyer. C’est d’ailleurs aussi de cela que vient leur curiosité et leur soif de découvrir, de contacter d’autres sensations toujours nouvelles, des perceptions, etc. Le tempérament de l’hyper sensible ou le haut potentiel sensible peut se résumer par la phrase : “je suis parce que nous sommes “, à savoir ma vie n’a de sens que si je suis utile à la collectivité. Vivre pour moi seul me paraît absurde.
Alors quels seraient les deux axes de travail sur soi pour aller de l’avant et transcender la procrastination ?
SE RECONCILIER AVEC SES LIMITES
Les limites de notre existence humaine sont réelles. Par le seul fait d’être en vie, nous avons une fin. Notre mort. Ce cadre des lois universelles de la vie n’est pas là pour nous contraindre. Au contraire, elles nous permettent de créer et d’être libres à l’intérieur de ce cadre. Pour connaître les joies de l’existence à chaque instant, il y a à accueillir que la mort puisse nous rappeler à tout moment. Une fois que l’on renonce à s’agripper, à vouloir contrôler la vie, tout peut être savouré à chaque instant.
La mort se produit en effet en permanence, à chaque moment dans notre corps, des cellules meurent et d’autres naissent. En termes de temporalité, chaque moment passé est mort. Le passé n’existe plus et le futur n’est pas encore là. On meurt à chaque instant, chaque jour, car nous ne sommes pas attachés à ce qui s’est produit il y a un instant. Et grâce à cela, nous pouvons renaître à nous mêmes chaque jour de notre vie et nous recréer. Rien n’est figé finalement si l’on ne s’abandonne pas à l’idée de la mort et donc au fait d’avoir des limites sur le plan terrestre, on ne vit pas réellement. Et je crois en fait personnellement que quelque part, on est alors déjà mort.
Pour ma part, j’adore cette citation de Christiane Singer :
“Devant une toile immense dont il ne verrait pas les bords, tout peintre aussi génial fût-il baisserait les bras. C’est la restriction de la toile, sa limitation même qui exaltent ses pinceaux. La liberté vit de la puissance des limites. Elle est ce jeu ardent, cette immense respiration à l’intérieur des limites.”
RETROUVER SA SOUVERAINETE INTERIEURE
Posez vous la question suivante de façon honnête et authentique: sur quoi avez vous du pouvoir dans votre vie ? Sur quoi pouvez vous agir et sur quoi n’en avez vous pas ?
Cette question rejoint la pensée de Marc Aurèle : “Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre“.
C’est donc en trouvant dans ce cadre son propre pouvoir sur notre royaume intérieur, à savoir nos émotions, nos pensées, nos sentiments, que l’hyper sensible et le haut potentiel pourra reconquérir sa liberté intérieure. C’est aussi en se libérant d’abord de sa propre histoire, de ses jeux de victime, de héros ou de juge de coupable qu’il pourra sortir du seul vrai enfermement qui existe pour nous.
Croire que notre liberté dépend de conditions extérieures est pour moi un leurre. Et croire que l’on n’est pas libre, c’est que l’on réclame notre liberté. Chaque combat sous entend que nous avons quelque chose à conquérir. Or, nous n’avons rien à conquérir car nous sommes déjà tout. Ainsi, pour moi, le vrai rebelle n’est pas celui qui se met lui même au ban de la société en luttant contre, mais celui qui joue dans cette société sa note singulière juste pour le plaisir de jouer. Il n’y a donc pas à choisir entre se soumettre et se rebeller. Car qui a peur finalement de perdre ? Ce n’est pas notre être, mais notre ego.
Nous avons oublié que nous sommes la vie et que nous sommes déjà tout.
Nous pouvons être libres si nous choisissons de l’être.
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